Le 30 mai 1849, par l'Acte pour l'incorporation
du Barreau du Bas-Canada, les barreaux locaux se voyaient attribuer
une juridiction importante. Bien que très dynamiques, ils ont
dû céder au cours des années une partie de leurs pouvoirs à une
organisation centrale plus à même de relever les défis d'une législation
de plus en plus volumineuse. C'est encore eux, cependant, qui
représentent leurs membres auprès des instances judiciaires, politiques
et sociales des régions.
Les barreaux locaux élisent le Conseil général,
organisme de 37 personnes, instance décisionnelle du Barreau du
Québec, y déléguant chacun son bâtonnier et d'autres représentants;
à ceux-ci s'ajoutent le bâtonnier du Québec et le vice-président
du Barreau du Québec, élus au suffrage universel par leurs confrères,
ainsi que quatre représentants du public, nommés par l'Office
des professions du Québec. Investi des pouvoirs suprêmes de l'Ordre,
seul le bâtonnier du Québec gardera son titre à vie...
Le Barreau du Québec est une corporation gérée
et financée par les avocats de la province. Ils savent très bien
qu'ils disposent d'un monopole enviable, celui de représenter
le public devant les tribunaux et d'agir comme conseillers juridiques.
Ils savent aussi que ce privilège ne leur est conféré que parce
qu'ils offrent des garanties de compétence et de probité. C'est
dans l'optique de maintenir et de hausser le niveau de ces garanties
qu'a été constitué le Barreau du Québec. Si le Barreau est un
château-fort, c'est celui qui veille depuis un siècle et demi
à ce que la population puisse avoir accès à la meilleure qualité
de justice et de services professionnels possibles.