En effet, on l'oublie souvent (à moins qu'en tant que payeur de taxes municipales on se croit tout permis), mais il est interdit de jeter de la neige sur la voie publique. Qu'il s'agisse de vider son entrée de voiture ou d'accélérer la fonte sur son terrain, les villes ont des règlements strictes à cet égard. Or, en période d'austérité budgétaire. mieux vaut ne pas s'exposer à l'excès de zèle des donneurs de tickets.

Prenons l'exemple de Val-Bélair qui, comme partout ailleurs, dispose d'un règlement interdisant le dépôt et l'amoncellement de neige dansles rues, boulevards, chemins et places publiques. Dans ce cas-ci, il s'agit du Règlement VB-555-96, lequel stipule à l'article 5:

«Toute neige placée sur une rue, une chaussée, un trottoir ou une place publique, contrairement aux dispositions du présent règlement, constitue une nuisance et doit être enlevée sans délai par le propriétaire de l'immeuble...»>

Quiconque y contrevient s'expose à une amende. C'est la même chose durant l'hiver, alors que certains déneigeurs en herbe ne savent plus où disposer des surplus de neige que nous laisse chaque nouvelle tempête.
Le fait de ne pas encombrer sa rue de neige est une question de civisme.
Si tous les résidants d'une ville rejettent leur neige sur la voie publique,
les opérations de déneigement vont rapidement coûter plus cher en taxes
parce que l'ampleur de la tâche sera accrue. Il en va également du savoir vivre que de ne pas embourber sa rue de gadoue dès qu'apparaissent les premiers chauds rayons du soleil. Pensez donc aux cyclistes qui ont également hâte de s'adonner à leur activité favorite sans se tremper.

Et puis, l'être humain étant foncièrement paresseux et dédaignant les corvées, gardez donc vos énergies pour d'autres loisirs. Les plus entêtés pourront toujours étendre leur neige sur leur terrain, tandis que les plus rusés laisseront la nature faire le travail gratuitement à leur place.